Le lundi 30 Novembre 2021 à Sunset Hôtel Nouakchott, de Nouakchott, l’Association de Gestionnaires pour le développement (AGD) a organisé, avec l’appui du Cadre des Religieux pour la Santé et le Développement (CRSD) et Population Référence Bureau (PRB), la cérémonie de lancement national de Mauritanie Engage pour éliminer les mutilations génitales féminines et encourager la planification familiale.
L’ampleur du phénomène, soutenue par des croyances religieuses, malgré les cris d’alarme des milieux médicaux et même religieux, reste préoccupante en Mauritanie.
Selon Mme Halima Yahya Ba, Secrétaire générale du Ministère de la Santé qui a donné le coup d’envoi des activités, il s’agit de Renforcer la confiance des communautés et le dialogue avec elles sur la foi, les mutilations génitales féminines et la planification familiale.
« La lutte contre les MGF, une priorité pour le gouvernement .Eu égard à leurs conséquences médicolégales et psychologiques, l’excision des filles et les violences basées sur le genre constituent des obstacles qui empêchent la garantie de conditions idéales pour la santé de la mère et de l’enfant, sans compter qu’elles constituent une violation des droits des femmes et une mutilation malsaine de leur corps » a préciser Mme Mme Halima Yahya Ba.
Elle a déclaré dans la foulée, que la lutte contre les MGF requiert la mobilisation de tous les acteurs, notamment la société civile. C’est dans ce cadre, dira-t-elle en substance, que son département salue l’initiative prise par l’AGD, et ses partenaires dont l’objectif est de renforcer les capacités en matière de sensibilisation contre ce fléau, d’assurer le plaidoyer et la mobilisation pour l’éradication des MGF sur la base de recherches scientifiques et de données empiriques.
L’excision n’est pas une injonction religieuse dixit les Représentants du cadre des Religieux pour la Santé et le Développement (CRSD) qui ont apportés des éclaircis sur le caractère non religieux de l’excision que plusieurs érudits dans le monde musulman ont étayé à coups de fatwas, dont celui d’Al Azhar A-Charif, mais aussi celui des érudits et imams d’Afrique de l’Ouest.
Selon les intervenants, les lois réprimant les MGF, adoptées par la quasi majorité des pays ne suffisent pas, d’où l’accent mis sur la sensibilisation, notamment en milieu rural, pour le changement des mentalités, les MGF étant conçues comme des pratiques traditionnelles néfastes plutôt qu’une recommandation divine.
Les MGFs, un danger médical.
La cérémonie de lancement s’est achevée par une conférence de presse animée par M. Aliou Diop Président de l’AGD a répondu a plusieurs questions de quelques intervenants avant de donner des recommandations qui stipulent que les MGF sont l’affaire de tous les acteurs, les hommes en premier, mais surtout le gouvernement par le ministère de la santé notamment la société civile, les médias et les érudits, entre autres.
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