En Iran, les défis qui attendent le nouveau président

Les négociations sur l’accord nucléaire et la levée des sanctions économiques seront les premiers chantiers de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, élu haut la main et sans concurrence à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention historique, qui prendra ses fonctions en août prochain.

Comme attendu, Ebrahim Raïssi a été proclamé, samedi 19 juin, vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle en Iran avec 62 % des suffrages exprimés au lendemain d’un vote verrouillé à l’avance. Il doit prendre ses fonctions en août.

Avec la victoire de leur champion, que beaucoup voient comme un potentiel successeur au guide suprême de la révolution – l’ayatollah Ali Khamenei, dont il est proche –, les partisans de la ligne dure “ont désormais les commandes du pays”, écrit The Guardian. Mais pour le quotidien britannique, il s’agit d’une “victoire à la Pyrrhus”.

Le scrutin a en effet été marqué par un important vote blanc et, surtout, par une abstention de 51,2 %, la plus forte pour une présidentielle depuis la proclamation de la République islamique, en 1979. “Un exercice de désobéissance civile”, selon El País. Un point de vue balayé par les grands titres de la presse conservatrice iranienne, qui estiment que la participation a été “acceptable”, selon le journal Javan, voire “épique” malgré la “propagande ennemie”, d’après le quotidien Kayhan.

De leur côté, les journaux réformateurs ont globalement fait profil bas. Cependant, le quotidien Arman-é Meli a exhorté le nouveau président iranien à construire la confiance “avec les 70 %”, en référence aux abstentionnistes et aux Iraniens n’ayant pas voté pour Raïssi.

Après sa victoire, ce dernier a promis que son gouvernement “[ferait] tous les efforts possibles pour résoudre les problèmes du pays, particulièrement les problèmes quotidiens du peuple”. Les 83 millions d’Iraniens, rappelle le média panarabe Al-Jazeera, “souffrent d’une inflation galopante et d’un chômage élevé, tandis que le gouvernement affiche un déficit budgétaire gigantesque et peine à gérer la pandémie de Covid-19 la plus meurtrière du Moyen-

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