Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre ivoirien condamné à la prison à vie

Hier, il était l’allié du pouvoir, aujourd’hui, Guillaume Soro est un paria. Mercredi 23 juin, le tribunal d’Abidjan l’a condamné à la perpétuité après l’avoir reconnu coupable d’une tentative de coup d’État en 2019. 

“La justice sans pitié pour Soro”, souligne en une le quotidien ivoirien Le Patriote. Pour l’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le verdict est tombé le 23 juin, au tribunal d’Abidjan. En son absence – car il vit en exil -, il a été condamné à la prison à perpétuité. Il était poursuivi pour “avoir fomenté un coup d’État contre le pouvoir de Ouattara [l’actuel président]”, rappelle L’Infodrome. Lui et ses dix-neuf co-prévenus ont également été condamnés à verser un milliard de francs CFA (150 millions d’euros) à l’État ivoirien.

L’ex-chef rebelle était donc accusé d’avoir fomenté une “insurrection civile et militaire” en vue de renverser le régime ivoirien en décembre 2019. Pourtant, il n’a pas toujours été en mauvais termes avec l’actuel président, Alassane Ouattara. Ils ont même été des alliés très proches pendant près de deux décennies. En 2002, Guillaume Soro avait même aidé à fomenter une tentative de coup d’État contre Laurent Gbagbo, le grand rival d’Alassane Ouattara.

La même alliance est à l’œuvre lors de la violente crise post-électorale de 2010-2011 déclenchée à la suite du refus de Laurent Gbagbo d’admettre la victoire d’Alassane Ouattara. On retrouve ainsi Guillaume Soro la tête de la rébellion qui avance sur Abidjan. Grâce à ce soutien militaire, Alassane Ouattara s’installe dans le fauteuil présidentiel en 2011.

Soif de pouvoir

Pour le remercier, Alassane Ouattara le nomme président de l’Assemblée nationale. Mais Guillaume Soro veut davantage. Il rêve de lui succéder à l’issue de l’élection présidentielle de 2020. Mais voyant qu’Alassane Ouattara n’est guère enclin à lui céder sa place, les relations entre les deux hommes s’enveniment, jusqu’à une brouille définitive en décembre 2019. Guillaume Soro est alors contraint de prendre le chemin de l’exil.

Pour une partie de l’opinion publique, le procès intenté à Guillaume Soro est avant tout un règlement de compte politique et une manière d’écarter un rival dangereux d’ici la prochaine présidentielle en 2025.

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